Mais pourquoi le "Cri" crie ?
LE CRI
Citation de l'artiste : "Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d'un coup le ciel devint rouge sang — je m'arrêtai, fatigué, et m'appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et la ville — mes amis continuèrent, et j'y restai, tremblant d'anxiété — je sentais un cri infini qui se passait à travers l'univers. "
Mais pourquoi le personnage de cette oeuvre expressionniste réalisée par l’artiste norvégien Edvard Munch crie t'il réellement ?
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Donne nous ta réponse en réalisant le "hors-champ" de l'oeuvre de Munch .
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Intègre l'image de l'oeuvre à ta réalisation .
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Utilise un style graphique similaire à celui de Munch afin d'intégrer au mieux ta réponse à la gravure originale.
"Je marchais le long d'un chemin avec deux amis - le soleil se couchait - soudain, le ciel devint rouge sang. - je m'arrêtai, me sentant épuisé, et me suis penché sur la clôture - il y avait d...
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Cette œuvre est l’une des peintures les plus reconnaissables dans le monde et a été reproduite plusieurs fois, s’est infiltrée dans la culture populaire et a même été parodiée par plusieurs artistes comme Andy Warhol. De même, des dessins animés, films, séries télé et autres médias modernes populaires ont parodié le tableau à de nombreuses reprises à travers les ans. Par exemple, l’affiche du film Maman, j’ai raté l’avion, est très certainement inspirée du tableau de Munch, tout comme le masque du tueur dans Scream, séries de films d’horreur.
Analyse : La barrière et le sol du ponton forment des lignes de force convergentes vers deux personnages à gauche offrant ainsi une profondeur et une perspective au tableau. Ce qui est intéressant à remarquer dans cette composition reste sans doute l’attitude du personnage central, tourné vers le spectateur, si bien que celui-ci se sent irrémédiablement impliqué.
Les touches de peinture sont épaisses et tortueuses ; les mouvements du pinceau expriment à eux seuls une émotion, une douleur criante, symbolisée par les courbes qui déforment le paysage. En observant le ciel couleur de sang avec ses courbes sinueuses, nous comprenons aisément l’expression « langues de feu » employée par l’artiste. Les traits et les contours apparaissent flous, comme s’ils vibraient encore sous la puissance de ce cri tragique. L’utilisation de couleurs et l’usage presque systématique de la déformation dans de nouvelles combinaisons de forme et de couleur présentent au spectateur une interprétation toute particulière de la réalité.
L’opposition des couleurs chaudes et froides que sont le rouge-orangé et un bleu presque noir, couleurs complémentaires est pleine de symboles. Le rouge d’abord, qui renvoie au feu, au sang et à la souffrance ; et puis le bleu-noir qui lui symbolise la mort, le vide, l’absence de vie. L’effet d’enroulement du tableau agit alors tel un tourbillon d’angoisse et de tourments, auquel nous ne pouvons échapper.