Animaux fantastiques , monstres , et autres créatures improbables II
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DANS L'ART DU XXeme siècle
Dans le prolongement de ces maîtres, les artistes contemporains se devaient de relever le défi. !
Sigmund Freud définit le sentiment d’inquiétante étrangeté comme une réaction primaire lorsque nous sommes brusquement confrontés à une chose que nous n’avons pas encore rencontrée .
Cette inquiétante étrangeté peut se manifester lorsque nous sommes brutalement mis en relation avec un corps qualifié de monstrueux.
Quand l'art crée : surprise / stupéfaction / angoisse / dégoût .......
Tony oursler,Mo, 2003
En examinant comment les artistes contemporains mettent en scène ces corps, nous poserons les interrogations suivantes : peut-on dire que ces représentations artistiques reflètent un dépassement des limites d’une identité singulière ? En quoi ces anatomies hors norme modifient-elles notre perception habituelle du corps ?
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Tony Oursler extrait l’oeuvre vidéo du cadre de l’écran. Projetées sur des objets, des architectures ou des formes ovoïdes évoquant des ballons, les vidéos de Tony Oursler prennent un caractère hybride, à la fois comique et inquiétant.
Tony Oursler, à partir de l'année 1977, intègre ses vidéos dans des installations figuratives et narratives, constituées de décors et de personnages au caractère hybride, à la fois burlesque et tragique. Il est particulièrement connu pour ses installations qui confrontent le spectateur à d’étranges personnages projetés à partir de vidéos. Coincés dans des positions inconfortables, sous un canapé, sous une chaise ou sous un matelas, ils appellent à l’aide ou regardent fixement le spectateur.
Au travers d’une grande variété de supports (vidéo, sculpture, film, photographie, informatique), Tony Oursler explore la distinction, qui tend à disparaître, entre le réel et l’imaginaire. Son travail va de la simple projection d’une vidéo à son intégration dynamique dans la sculpture.
La galerie des monstres et les multiples figurations de la monstruosité qui hantent les arts depuis toujours n’ont de cessé d’interroger la dialectique inhérente du monstre, son « inquiétante dualité »
Le trouble indéniable provoqué par les représentations des monstres émerge en effet de ce que la « beauté qu’ils inventent laisse aussi poindre l’horreur qu’ils refoulent »
ORLAN : Le corps mutant ....
Depuis 1990, Orlan dénonçait les standards de beauté imprimés dans les chairs féminines et masculines via la chirurgie esthétique, à la suite de ce travail d'opérations-chirurgicales-performances, Orlan passe du réel au virtuel,à l'aide de l'image numérique, du cyberware et de la vidéo....
Actuellement Orlan entreprend une sorte de tour du monde des standards de beauté en vogue dans d'autres civilisations et époques.
Ce travail commencera à Mexico par les civilisations précolombiennes, entre autres Orlan testera sur son image, les déformations du crâne chez les Mayas et les Olmèques, le strabisme, les nez postiches portés par les dignitaires Mayas etc.
Ses : "Self-hybridations" proposent pour des corps mutants de nouveaux critères de beauté en dehors des normes actuelles
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Repoussants, laids, difformes,
Les adjectifs ne manquent pas pour décrire la galerie de monstres imaginés par l'artiste Patricia Piccinini.
Entre fiction et réalité, cette dernière nous offre ici un festival de monstruosité.
Entre dégout et fascination, la plasticienne Patricia Piccinini nous invite à découvrir des êtres d'un genre particulier à mi-chemin entre la bête et l'humain.
Êtres difformes certes, mais pourtant pour certains attendrissants, Patricia Piccinini se conforme aux codes de l'art contemporain en faisant de la laideur et de la monstruosité un de ses sujets de prédilection en interrogeant les limites de l’humanité et de l’esthétique.
L’HOMME-ANIMAL OU L’INCARNATION DES PULSIONS SEXUELLES PAR MATTHEW BARNEY
Dans le Drawing Restraint 7 (Barney, 1993), Matthew Barney met en scène des satyres. Le montage de ce film, qui se découpe en trois séquences, invite le spectateur à une excursion sur l’île de Manhattan que Matthew Barney compare à l’Arcadie, un monde idyllique, décrit dans la mythologie grecque
comme une contrée montagneuse, célèbre pour le bonheur paisible qui y règne. Pan, le dieu des pâturages, et plus particulièrement des moutons et des chèvres, avait des liens étroits avec l’Arcadie. On le décrit à sa naissance comme un être hybride avec les membres inférieurs d’un bouc et de petites cornes sur la tête. Considéré comme un dieu rustique, Pan était lubrique et poursuivait les nymphes..
hDe manière générale, l'hybridation c'est le croisement d'éléments de natures différentes. En biologie, il s'agit de croisement d'espèces génétiquement différentes.
En photographie numérique et en infographie : l'hybridation est le mélange d'images en provenance de sources différentes.
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des anges et des démons imaginés par le collectif russe AES+F et créés pour Europe XXL.
Depuis 1995, ce collectif issu de la rencontre de trois architectes et d’un photographe utilise les imageries de l’enfance et de l’adolescence comme symboles de la société toute entière.
Un cavalier apocalyptique («First Rider») et douze «Anges et Démons» ne manquent pas de distiller le doute chez le piéton lillois : les anges paraissent bien démoniaques et on adopterait volontiers un petit démon… s’il ne faisait pas six mètres de hauteur !
« Nous présentons une parade apocalyptique qui ne constitue en rien la fin d’un vieux monde. C’est le commencement d’un nouveau : les Anges et les Démons en sont des enfants (...).
La différence claire entre anges et démons qui existe entre toutes les cultures n’existe pas ici. Le Mal peut ressembler au Bien et vice-versa.